18 mois sans vivre cette liberté. 18 mois sans pouvoir pleinement profiter de mon temps et ainsi aller à la découverte de nouvelles choses.
Je ne sors pas d’une peine de prison on, je n’ai pas été sous le coup d’une quelconque privation de liberté non plus. Je suis juste papa d’un enfant de 18 mois et aujourd’hui, c’est le premier depuis sa naissance où toutes les planètes sont alignées :
- Je ne travaille pas
- Je suis à Paris
- Ismaël est gardé
- Farah est au travail
Alors effectivement, en soi, être sur Paris n’est pas une obligation pour profiter de la liberté, cependant, une des libertés qui me manque le plus c’est de pouvoir flâner en ville, de pouvoir m’arrêter dans des expos, et disons le franchement, coté expo, en province l’offre est assez restreinte. Ce n’est pas un reproche, il y a une logique à ça, mais bref, trêve de digressions.
Aujourd’hui je passais au Petit Palais pour visiter l’exposition dédiée à André Devambez que je ne connaissais absolument pas mais les affiches m’avaient donné envie de le découvrir.
La découverte du reportage photo, sans photo
Les premières décennies du siècle passé me passionnent, comme beaucoup, j’aime rêver sur l’atmosphère que les rues parisiennes dégageaient, la folie artistique, technique, c’est une époque incroyable.
Parmi les différentes œuvres de Devambez, certaines ont la particularité d’être purement et simplement de la photo reportage.
Dans les œuvres ci-dessus, nous pouvons voir des angles particulièrement étonnants, allant du point de vue de la fenêtre de l’artiste sous laquelle se produit une charge de police à la vue de dessus d’un ballet aérien.
Personnellement c’est la première fois que je tombe sur ce type de peinture et c’est un véritable plaisir de voir l’histoire sous cet angle particulier et si proche de ce qu nous sommes habitués à voir aujourd’hui.
La guerre comme fardeau commun
Une chose également remarquable durant cette exposition, ce sont les différentes peintures et eaux-fortes dépeignant la grande guerre.
Les scènes de vie de la guerre, des attaques, sont une claque qui nous rappelle encore une fois quel a été le sacrifice de nos anciens.
Il y a certes un devoir le mémoire indiscutable à ce sujet, mais la mémoire ne peut se focaliser que sur le sacrifice. Il est également nécessaire de chercher à comprendre comment les peuples de cette époque voyaient l’idée de nation et de ce fait, l’idée de se sacrifier pour celle-ci. Il fallait y voir quelque chose de parfaitement transcendantal pour accepter ce sacrifice ultime.
C’est également une piqûre de rappel sur le fait que toute la nation a participé à cette guerre. La mobilisation touchait tout le monde. Notre artiste a participé à ce sacrifice. En 1915 il se retrouva d’ailleurs hospitalisé, gravement blessé, après avoir été touché par des éclats d’obus.